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    Naufragé à Porquerolles...

     

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    Lorsque l'été arrivait, Paul BERRE et son épouse Jacqueline, tous deux enseignants au Collège de La Garde, nous invitaient à aller en bateau passer la journée à Porquerolles. Paul était fils d'un pêcheur du Lavandou et connaissait par cœur les îles au large de notre beau département. Il savait où il fallait mouiller l'ancre, et où trouver du poisson pour faire des grillades sur la bateau...Il aimait la mer et à chaque traversée, il nous faisait partager sa passion...

    J'adorais entendre parler Jacqueline avec son merveilleux accent provençal. A cette époque, je découvrais mes premiers livres de Marcel Pagnol, et j'imaginais que Jacqueline sortait tout droit d'un des livres de notre illustre poète né au pied du Garlaban...

    Ce matin là mes parents et moi partirent de bonne heure en direction du Lavandou, et plus précisément au quartier de La Fossette. Là où habitaient Paul et Jacqueline, dans une belle maison dans la colline face à la mer…

    Paul vérifia qu’il n’avait rien oublié et nous prîmes la direction du port du Lavandou où se trouvait le voilier, impatient de quitter le port pour faire à nouveau la traversée...

    Nous apportions des sacs de victuailles pour passer la journée, quelques livres et du vin rosé local. Je montais à bord de ce navire et descendais aussitôt pour choisir ma couchette, mon coin. De préférence à l’avant du bateau car c’est là qu’on était le mieux bercé par les vagues pour faire la sieste.

    Mon père et Paul s’afféraient aux manœuvres pour sortir du port pendant que ma mère et Jacqueline rangeait la nourriture pour préparer le repas. De bonnes tomates, de la salade du jardin des Berre, et de la charcuterie d’Ariège !

    J’étais impatient de prendre la barre mais Paul m’expliquait que la manœuvre était trop délicate et qu’il me laisserait diriger le voilier plus loin. Après plusieurs tentatives infructueuses pour devenir le capitaine du navire, il me demanda d’aller vérifier que les Pare-battages avaient bien été enlevés et posés sur le pont du navire.  Ensuite je décidais de descendre dans ma cabine pour lire un livre. Je m’installais sur ma couchette et commençais à lire tendant l’oreille de temps à autre pour voir si ce vieux Capitaine n’appelait son moussaillon pour le remplacer !

    Mais après quelques instants, berçaient par les vagues et le mouvement du voilier filant droit sur l’Ile de Porquerolles, mes yeux se fermaient lentement…les mots sur la page de mon livre et les images devenaient flous…le moussaillon s’endormait lentement imaginant être sur un immense galion en direction de nouvelles aventures…

    Soudain, au moment où mon équipage venait d’apercevoir une nouvelle terre à l’horizon, j’entendis la voix de ma mère qui venait d’entrer dans ma cabine pour voir ce que je faisais. Elle me conseilla d’aller boire de l’eau car il faisait chaud et me dit que nous allions bientôt arriver dans la crique pour jeter l’ancre et déjeuner. Je mis mon livre dans mon sac et sortit de ma cabine. Après m’être désaltérer, je décidai de monter sur le pont pour voir ce qui se passait. Nous étions près des côtes de l’ile, et mon père à l’avant du bateau s’apprêtait à jeter l’ancre.

    Une fois le voilier stoppé, ma mère et Jacqueline commençaient à installer la table et sortir l’apéritif. J’enlevais mes vêtements pour aller me baigner avant de manger. Paul me prêta son masque et son tuba pour que je puisse voir et admirer les fonds marins.

    Aussitôt dans l’eau, m’imaginant appartenir à l’équipe du Commandant Cousteau je partais à la recherche des poissons et autres habitants de cette mer. Des oursins accrochés à leurs rochers, un Sarre, et quelques girelles vivaient dans ce coin de Porquerolles. J’avais beau chercher je ne voyais pas sortir du fond d’un trou une énorme murène ou congres comme dans les films de La Calypso…

    Après avoir nagé un bon moment, j’entendis les voix de mon père et ma mère qui m’appelait pour venir manger. Je remontais sur le bateau et me séchait avant de m’asseoir à table avec tout l’équipage. Déjà ils parlaient de leur prochaine traversée vers la Corse au mois de Juillet. Car mes parents, Paul et Jacqueline avaient pris l’habitude à chaque mois de juillet d’aller faire le tour de cette ile en voilier allant de port en port. Tandis que moi, je passais ce mois de vacances avec mes grands parents à la montagne en Ariège, à La Peyregude ou à Pamiers.

    Après avoir pris un bon repas, nous écoutions  Paul nous parler de ses souvenirs et de ses aventures en mer lorsqu’il était jeune et qu’il accompagnait son Père, Pêcheur au Lavandou. Puis pendant que mes parents et les Berre allaient se reposer ou se faire bronzer, je montais dans la chaloupe attachée par une longue corde, et qui servait d’annexe pour aller à terre.

    Ma casquette sur la tête, et je partais à l’aventure. Je m’amusais à pagayer, en allant aussi loin que le permettait le bout, puis à revenir vers le voilier. Après avoir fais plusieurs allers-retours, je m’assoupis un certain temps dans l’annexe. Je sentais que la petite chaloupe commençait à bouger et tanguer de plus en fort. J’ouvris les yeux et me releva. J’étais déjà en pleine mer ! Et le voilier se trouvait loin accroché dans son anse !

    J’étais comme un naufragé au milieu d’une immense mer, au pied de l’ile de Porquerolles…

    J’avais beau appeler personne de l’équipage de mon navire ne m’entendait ! J’étais seul avec deux rames pour lutter contre les vagues et les courants qui sortaient de la criques pour m'attirer au large…Sans paniquer ou m’apitoyer sur mon sort, je remis la chaloupe dans le bon sens la proue en direction de mon minuscule navire et je rama, et rama tant et plus…

    Après un long et difficile moment à me battre contre les vagues, je m’approchais enfin du voilier. Je vis que les adultes s’étaient enfin aperçus de la disparition d’un membre de leur équipage. Le branle bat de combat avait été sonné ! Déjà  Paul et mon père étaient en maillot et s’apprêtaient à se jeter à l’eau pour venir me chercher à la nage…

    Content de cette aventure, je regagnai le voilier. Paul attacha très solidement la bout de la chaloupe, et vérifia souvent durant la traversée du retour qu’elle tenait bien…tandis que moi, fier de tenir enfin la barre, je fixais un point à l’horizon que m’avait indiqué le capitaine…

     

    Jean François LOUBET


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  • L’I.U.T. Gestion des Entreprises et Administration :

     

    De 1994 à 1996, je suis allé à l’IUT de La Garde.

    Après 3 ans d’interruption, il m’a donc fallu me remettre aux mathématiques, à l’Economie et je découvrais la comptabilité et le marketing…J'ai donc du ressortir ma calculatrice...

    Le fonctionnement était complètement différent de ce que j’avais pu connaître en faculté de Droit…Il y avait des cours en amphi mais aussi des TD en petits groupes.

    La grosse différence également était qu’à cette période, le directeur de l’IUT n’était autre que mon père et donc plus question de sécher un cours ou de passer son temps à la cafétéria à débattre et refaire le monde avec les professeurs ou d’autres étudiants !!!

    Le moindre de mes gestes étaient rapportés et connus de mon père bien avant la fin de la journée et mon retour à la maison !

    C’est alors que se passa quelque chose d’inattendu dès la première année en GEA !

    Sans que je me présente aux élections de délégués, mes camarades d’amphithéâtre me désignèrent pour les représenter au Conseil d’Administration de l’IUT. Sans doute en raison de mon âge car je faisais partie des étudiants les plus vieux, ou mon expérience de militant, ou simplement car mes liens de parenté avec le responsable de l’IUT permettrait de négocier et de mieux défendre nos intérêts…

    Je pris ce rôle très au sérieux et je décidais d’appliquer certains principes appris aux Francas pour faire vivre de la manière la plus démocratique cette promotion. Je proposais donc à chaque délégué de groupe de faire des réunions régulières afin de savoir et de connaître les besoins et les attentes de chacun de mes camarades de promo…

    Après quelques mois, je me rendis compte que certains professeurs ne voyaient pas d’un très bon œil que le fils du Directeur de l’I.U.T. soit un délégué actif et très attentif à tout ce qui se déroulait dans ce département…

    Au cours de la première année, un projet pour modifier le statut des I.U.T. fut décidé par le ministère de l’éducation sous la direction du Premier Ministre E. Balladur, remettant en cause l’indépendance et l’autonomie de ces Institut Universitaire de Technologie.

    Un soir mon père vint me parler dans ma chambre après les cours, et m’expliqua la portée de la réforme que le gouvernement voulait mettre en place avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir sur la qualité des cours et sur les moyens financier mis à disposition des I.U.T.

    Il m’indiqua qu’en tant que Directeur, officiellement il ne pourrait pas approuver un mouvement de grève mais il me donna suffisamment d’éléments et d’informations pour que je puisse m’occuper d’alerter les représentants des autres départements de l’I.U.T…

    Ainsi je me retrouvais à la tête du mouvement en GEA, au grand dam de certains enseignants, très vite le mouvement gagna les autres départements de l’IUT…A cette époque, il n’y avait pas internet encore et donc nous étions en contact avec les autres IUT par téléphone…L’IUT de La GARDE et de La Rochelle furent donc les deux premiers IUT à se mettre en grève !!!

    Durant ce mouvement, il a fallu que je me défende contre les professeurs qui trouvaient anormal que le fils du directeur soit parmi les meneurs du mouvement…mais heureusement beaucoup d’autres enseignants soutenaient ma démarche et le fait que j’avais tout à fait le droit d’être un citoyen comme les autres…

    Ce qui fut comique durant ce mouvement de grève, c’est lorsque mon père venait négocier avec nous en amphithéâtre pour la reprise des cours et que je me trouvais parmi les  délégués des promotions…Devant les autres étudiants, nous devions faire croire qu’il n’y avait aucune connivence entre nous…et mon père et moi avons été de bons acteurs, car personne n’a su que les informations et les textes du projet de réforme des IUT venaient du Directeur, lui même!!!!

    Après cet épisode révolutionnaire en GEA et à l’IUT, nous reprîmes le chemin des cours et je reprenais ma casquette de délégué de promotion…Avec d’autres délégués de groupe nous avions remarqué qu’aucune salle n’était mis à disposition des étudiants pour travailler entre 12h et 14h ou quand il y avait des heures de libre et qu’ils étaient obligé d’aller à la cafétéria car la bibliothèque se trouvait trop loin du bâtiment des GEA (de l’autre côté du campus). Par ailleurs, pour les projets tuteurés, il n’y avait pas de lieu pour que les groupes se réunissent.

    Nous avons donc réclamé un lieu pour pouvoir travailler, et c’est là que je travaillais au corps mon père du matin au soir pour lui faire admettre et reconnaître de cette demande était légitime…cela n’a pas était évident au début car pour lui toute les salles étaient prises et utilisées…C’est alors qu’aidé des autres représentants des groupes, nous avons observé et cherché la salle la plus adaptée et la plus accessible à tous…C’est ainsi que lors du Conseil d’Administration suivant où était inscrit à l’ordre du jour cette demande de salle, nous sommes arrivés avec une proposition.

    Au rez-de-chaussée, une salle était très peu utilisée par une chargée de TD d’un autre département. Cette salle était très grande alors qu’au même niveau une salle plus petite mais suffisamment grande pour accueillir un petit groupe n’était jamais utilisée ! C’est ainsi que les représentants de la promotion GEA réussirent à obtenir une salle de travail, une salle de permanence…dans le bâtiment des GEA.

    A l’I.U.T de La Garde, il y avait une tradition de partir une semaine au ski étudiant et professeur durant une semaine. Suite à ce mouvement de grève du début d’année universitaire des liens avec étaient crées entre les différents départements et nous avions décidé de partir tous ensemble. C’est ainsi que les GEA, les GE, les GM partirent pendant une semaine à la montagne ! Nous avions négocié un centre de vacance tout entier à La Foux d’Allos, avec le téléski pour rejoindre la station sur le pas de la porte, au pied du lit !!!!

    Mais ce que les professeurs ne savaient pas c’est qu’avec tous les délégués, nous avions concocté un programme d’animation chaque soir avec des jeux, en mélangeant étudiants et professeurs ! J’avais proposé d’organiser pour celles et pour ceux qui étaient intéressés une grande chasse au Dahu, le même soir où devait se dérouler des jeux olympiques particuliers avec épreuve de « Pastaga », de danse collective et de jeux d’adresse !...un programme de sport d’hiver palpitant…les skis n’étaient pas encore parabolique mais certains arrivaient à tourner facilement les lendemains de fêtes !!!!

    C’est au cours de ces séjours que nous avons bien rigoler, pour une fois avec notre professeur de mathématiques financières et de fiscalité !!! Apparemment ces deux là avaient déjà de l’expérience de séjours étudiants à la neige, et à l’heure de l’ « apéro », il fallait s’y mettre à plusieurs pour les suivre ou pour essayer de rivaliser avec eux !!!^^

    Ces séjours de ski mis à part les soirées de fête étaient très importants car des liens se créaient  entre les enseignants et les étudiants. Certains de mes camarades de promotions m’avouant découvrir que les professeurs étaient de bon vivant et des déconneurs en dehors des cours…

    Après ces moments partagés les rapports entre professeurs et étudiants étaient très différents…

    En cours d’Economie, je confrontais mes idées avec celles du professeur très souvent car je n’étais pas d’accord avec lui ! Surtout lorsqu’il affirmait que l’être humain se réduisait à un agent producteur et consommateur ! Très vite cet enseignant et moi n’allions pas devenir très copain…Il voulait que j’apprenne son cours et le connaisse par cœur, et moi, je ne voulais pas apprendre sans comprendre, surtout si je n’étais pas convaincu de ces affirmations…et je ne cessais de lui rétorquer durant toute ma première année que je n’étais pas un perroquet !!!

     

     

    ….à suivre…..


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  • Qu’est devenu mon pays La France ?...

     

    Lorsque j’étais plus jeune sur les bancs de l’école publique, je découvrais avec admiration l’histoire de ce pays qui était le mien de Vercingétorix au Général De Gaulle, j’avais beaucoup de fierté d’être le futur citoyen d’un pays avec une aussi riche histoire !

    Je pense souvent à  Jean Baptiste Poquelin qui fût celui qui a semé les graines de la République avec ces pièces de théâtre. Je pense aussi à Jean De La Fontaine  qui avec ces magnifiques fables à susciter l’éveil et la réflexion parmi le peuple…

    Alors, j’ai grandi avec en tête ce patrimoine collectif si riche de tous ces hommes, ces libres penseurs critiques et éveilleurs de consciences…

    Je pense souvent aussi à tous ces hommes qui durant les heures sombres de l’occupation ont fait le choix de se battre pour défendre notre nation et nos valeurs républicaines et démocratiques…soixante dix ans après, que sont devenues ces principes humanistes ?

    Aujourd’hui cet Etat n’est plus le phare en matière d’humanisme dans notre monde moderne !

    Les Droits de l’Homme ne sont plus qu’un texte symbolique dont chaque article est allègrement détourné pour des raisons économiques ou financière, et cela est normal !

    Aucun citoyen n’est choqué que l’on préfère les profits aux droits humains, surtout en période de crise !

    Lorsque j’étais plus jeune, ce pays s’efforçait de rassembler et de permettre à chacun d’avoir une place dans la société, et l’intérêt général était une règle ! Mais les choses semblent avoir changé. Seule la considération des comptes en banque compte qu’ils soient placés en France ou à l’étranger !

    Notre République ressemble de plus en plus à une monarchie financière et économique, avec un désintérêt total pour la cohésion de la nation et du pays !

    A si seulement, Jean Jacques Rousseau pouvait voir ce qu’il est advenu de son Contrat Social et de toute ces valeurs…Ah si Diderot pouvait voir ce que les politiques ont fait de cette République et Démocratie qu’il a tant défendu ! Quant à Marat, aujourd’hui c’est évident qu’il n’oserait pas sortir de sa baignoire, non à cause de sa maladie, mais par dégoût et déception !

    J’étais si fier de ce pays qui permettait à d’autres d’avoir un but, un référant en matière de Droit de l’Homme et de Démocratie…mais aujourd’hui, mon pays est juste un territoire sans âme et sans aucune aspiration…Le peuple comme au temps de Rome se contente de Coupe du Monde comme les jeux du Cirque de  l’époque de Caligula !

    Aujourd’hui ce beau pays semble avoir son avenir lié aux fluctuations boursières, et qu’importent les difficultés des gens et du peuple tant que le CAC40 reste maître de notre avenir !

    Le monarque qui ces dernières années a remplacé le Président, ne prends des décisions qu’en fonction des résultats boursiers et des placements financiers, et il ne faut surtout pas exprimer son mécontentement pour ne pas finir en cellule (heureusement la Bastille n’existe plus).

    Mais où est passé ma France, ce pays dont j’étais si fier !

    Ce pays qui était une référence en matière de Droit de L’homme, et d’humanisme !

    Où sont tous ces citoyens qui croyaient en ces valeurs ?

    Aujourd’hui je ne sais plus quoi penser de mon pays et surtout de ces pseudo-dirigeants qui n’ont aucun scrupule à bafouer les valeurs passées et à détruire les fondements de notre République, du moment qu’ils ont un billet d’avion pour les Seychelles ou les Caraïbes !

    Aujourd’hui lorsque l’on voit que le pouvoir en place va jusqu’à interdire les humoristes de s’exprimer, je prends peut être un risque à critiquer le comportement de notre nouvel Empereur et Monarque ! Mais je suis et je reste un homme libre ! Un véritable Ariègeois, défenseur de justice et d’égalité !

    Ce n’est pas un échantillon présidentiel, incapable de réflexion et accro aux valeurs boursières qui me fera peur ! C’est notre Président élu démocratiquement, et je suis le premier à dire que j’ai cru à sa sincérité de faire des réformes justes et nécessaires ! Mais comment croire à un homme qui n’a aucun intérêt, ni reconnaissance pour le peuple qui l’a élu !

    Notre pays a besoin de réformes mais pas des réformes bâclées ! Pas des réformes faites entre deux soirées mondaines, inondées de champagnes et de caviars pour faire plaisir à certains nantis!

    Lorsque le représentant d’un Etat méprise son peuple au point de préférer envoyer la police plutôt que de dialoguer, alors la dictature n’est pas très loin ! Après 1933 en Allemagne, les humoristes et les journalistes furent les premiers à aller dans certains camps spécialisés !

    Je veux quand même dire que je suis déçu par cet homme qui devait apporter un second souffle à notre pays. Je ne cache rien de mes idées et vous pouvez aisément lire, que je n’avais aucun a priori négatif  vis-à-vis de ce Président, au contraire !

    Certains projets annoncés semblaient fort intéressant ! Ensuite, les belles paroles ont disparu derrières les paillettes et les histoires d’un niveau de sitcom de seconde zone !

    Au départ le scénario de cet homme semblait être digne d’un Spielberg à l’arrivée on a une sitcom à la « Santa Barbara » !

    Mais aujourd’hui mis à part la destruction de notre nation et de tout ce qui fonctionnait encore en termes de cohésion, je ne vois rien de ces promesses électorales positives !

    La crise financière a bon dos pour masquer l’incompétence d’une équipe autour de ce nouveau Roi ou Empereur ! Son comportement est digne du plus mauvais des Bourbons !

    Mais où est passé ma République dont j’étais si fière ! Ma démocratie que j’aimais tant loin de ces considérations uniquement économiques !

    Jean François LOUBET


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  • Ce 18 juin à Colombey-les-Deux-Églises,

    Ce mercredi 23 juin, veille d’un mouvement de grève et de manifestation dans le pays, j’étais en train d’écrire la suite du Royaume des Enfants, lorsque j’ai imaginé une petite histoire…

    Ce 18 juin dernier au cours de la cérémonie en hommage au Général De Gaulle, des visiteurs du cimetière de cette commune auraient entendu du bruit en provenance du caveau familial du défunt grand homme…

    Le gardien des lieux crût au départ à une mauvaise plaisanterie de jeunes adeptes de la mode gothique qui avaient pris la mauvaise habitude de venir en ces lieux durant la nuit. Mais lorsque que cet homme ouvrit les grilles de cette tombe, il fût stupéfait de découvrir que la dalle de pierre de la tombe du grand général avait été déplacée…

    Ayant peur de s’aventurer plus loin seul, le gardien retourna à son bureau pour appeler les gendarmes. Il décida de les attendre et referma les portails pour éviter que des mauvais plaisantins ne puissent s’échapper…

    Après quelques minutes, la patrouille arriva dans sa superbe voiture de fonction, gyrophare et sirène allumés…comme dans les films…Le gardien leur ouvrit le portail et les deux gendarmes et le gardien se dirigèrent vers la dernière demeure de notre Général. Arrivé devant le portail du caveau les deux agents s’adressèrent au gardien :

    -« Eh ! Passe devant !!! on est à 3 mois de la retraite…on sait jamais ce qu’il peut y avoir dans ce tombeau… !!! ». Le gardien, suivi par notre équipe de choc entrèrent dans ce caveau. Ils s’approchaient lentement de cette célèbre tombe dont la dalle était déplacée…

    Avec leur torche électrique, les deux gendarmes éclairèrent l’intérieur de la tombe…Et les trois hommes surpris se rendirent compte qu’elle était vide ! A la place du corps se trouvait un papier où était inscrit :

    « A nouveau le devoir m’appelle et je quitte ce repos éternel pour aider notre pays et ses citoyens pour organiser la lutte contre les agresseurs de notre Grande République ! Moi, Charles de Gaulle, je me suis efforcé de construire une République juste, une République basé sur des valeurs solides où chaque français avait sa place ! Moi, votre grand Charles, je me suis imposé d’écouter chaque français même si j’ai parfois commis des maladresses, j’ai toujours servi mon pays en m’efforçant de rassembler et de construire ! Aujourd’hui les valeurs que j’ai respectées et servies sont bafouées et foulées au pied car un certain petit homme devenu Président en s’appuyant sur le mensonge, complexé sans doute par sa taille, est en train de tout détruire ! Cet équilibre que nous avions construit entre le secteur public et le secteur privé est détruit, et celles et ceux qui œuvrent au service de l’Etat et des citoyens sont montrés du doigt comme les juifs en Allemagne lors de l’ascension d’Hitler ! Au lieu d'adapter et faire évoluer le secteur public, en fonction des besoins, ces hommes qui prétendent être au service de La France, comme le disait un certain Maréchal, ne font qu'accroitre et détruire la cohésion de notre nation! Allez me chercher Michel Debré, on a encore du pain sur la planche, par Dieu ! Je croyais avoir mérité le repos, mais je dois reprendre du service ! Mais où sont les Résistants ! Mais où sont les Citoyens...Où est ma DS?... »

    Les trois hommes s’empressèrent de regagner le local du gardien pour prévenir les autorités.

    Dans le bureau du gardien, la radio diffusait les commentaires de la cérémonie de commémoration du 70ème anniversaire de l’appel 18 juin en direct de Londres…en présence Nicolas Sarkozy…

    Les gendarmes appelèrent leur commandant de caserne qui au départ cru à une très mauvaise plaisanterie…mais après de longue minutes de description des lieux et de discussion, l’officier supérieur admis qu’il y avait effectivement un problème…

    Le commandant de la base de gendarmerie arriva aussitôt sur les lieux, accompagné d’un représentant de la préfecture. Dans le bureau du gardien du célèbre cimetière, le commentateur de la radio se tût pour laisser écouter aux auditeurs le discours du Président français…

    Le représentant de la Préfecture après avoir reçu les directives de ses supérieurs s’adressa aux témoins de l’évènement :

    -« il ne faut pas que la presse soit au courant, personne n’a rien vu et la dépouille du Général n’a jamais disparu ! Quant à la lettre, personne ne l’a vu ! Elle n’existe pas !!! Ici à Colombey-les-Deux-Églises, le 18 juin est un jour comme les autres, la cérémonie de ce matin s’est bien déroulée ! Vous le gardien vous refermerez le caveau et le tombeau ! Vous les gendarmes, vous aurez un avancement avant votre retraite !!! Et la lettre je la garde pour l’envoyer à l’Elysée pour la vérifier… »

    Les gendarmes sortirent du local du gardien, montèrent dans la voiture et regagnèrent leur caserne, le gardien s’exécuta. Le commandant et le représentant de la Préfecture se dirigèrent vers la voiture qui les avait amené sur place et sortirent du coffre une grande gerbe de fleurs où était inscrit : « hommage du Président à un grand homme »

    Ensuite ces deux hommes montèrent dans leur véhicule et quittèrent les lieux.

    Ce 18 juin le cimetière resta fermé à toute visite durant l’après midi du 18 juin…

    Après cet intermède imaginaire, je repris ma plume pour poursuivre l'écriture du prochain chapitre du Royaume des Enfants…

     

    Jean François LOUBET


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  • Les jeux sont ouverts…

     

    Vendredi dernier le coup d'envoi de la Coupe du Monde de Football en Afrique du Sud débutait!

    Dans des stades plein à craquer où le public et les téléspectateurs découvrent les plaisirs et les joies des vuvuzelas et ses inconvénients, les équipes du monde entier sélectionnées pour atteindre et gagné la Coupe du Monde s’engagent !

    Non pas tous les joueurs, mais une grande majorité, entament cette compétition sans complexes en ayant de juteux contrats de publicité ou pour la poursuite de leur carrière dans de prestigieux clubs, tandis que non loin de ces arènes, dans des bidonvilles, certains enfants blancs et noirs se demandent ce qu’ils vont bien pouvoir manger en regardant leur équipe ; les Bafana Bafana …en ouverture de compétition!

    Pendant  que tous les médias sont tournés pour critiquer ou faire l’éloge de ces sportifs non touchés par la crise, le monde continue d'essayer de tourner avec ses plaies et ses fléaux, relatés lors des mi-temps de ce mondial !

    Aux portes de l’Europe, une guerre civile éclate avec de nombreuses victimes civiles, des massacres ethniques, des génocides mais cela ne suffit pas à supplanter un  « prime time » sur certaines chaînes de télévision ! Il est en ce moment, il est beaucoup plus important de savoir si certains footballeurs ont bien dormi ou bien digéré le repas de la veille !

    Tandis que des milliers de tonnes de pétrole se déversent dans l’océan, pendant que des espèces animales sont menacées, évidemment il est essentiel de débattre du poids du ballon choisi pour cette compétition de football car cela pourrait peut être changer le monde, qui sait!

    Même si ce monde, apparemment jalonné de mirages et de mensonges doit poursuivre, de plus en plus vite, sa route vers un mur, aucune place n’est laissé à l’Humanisme. Préférant les paillettes et l’argent facile ! Toutes les sommes d’argent sont placés dans les stades, et les arènes ou sur les équipes qui s’affrontent tels des gladiateurs…faisant oublier l’essentiel, faisant rêver même le plus sceptique et critique des citoyens !

    Rêver ? Mais comment rêver? Et ne pas échapper à l’euphorie des gens charmés par ces instants de sports  financiers et de compétitions hermétiques au monde, surtout lorsque à chaque instant, les médias ou les produits vantés nous interpellent au sujet de la citoyennété de cette grande compétition!

    Pendant que Raymond Domenech et ses joueurs entament cette Coupe du Monde vendredi dernier...Au Kirghizistan des hommes et des femmes sont massacrés car une guerre civile vient d’éclater !Des milliers de réfugiés fuient, et l’opinion internationale tergiverse entre deux coups de sifflet de l’arbitre !  Mais ce n’est pas important, beaucoup moins en tout cas que la petite polémique de la secrétaire aux sports sur certains choix de la FFF et qui remplit nos journaux télévisés!

    Pendant que les commentateurs sportifs se plaignent du bruit assourdissant des trompettes du stade, les vuvuzelas semblent couvrir le cri de cette mère noire, qui vient de perdre son enfant, mort de famine ou de soif en Afrique continent accueillant ces Jeux ! Cette voix raisonne, emplit de tristesse et de désarroi!

    Déjà il y a des années lors de courses automobiles comme le Paris Dakar, cette femme avait crié! Seuls certains artistes comme Daniel Balavoi ou Michel Berger l'avait entendu! Mais son continent continue de mourir dans l'indifférence des quatre autres!

    Ce lundi pendant le match du Japon contre le Cameroun, des informations fort peu relayées au regard de la prouesse sportive de cette équipe nippone, venaient ternir la lumière de l’empire du soleil levant. Pas une allusion dans nos médias obnubilés par les jeux du stade, oublions nos grands hommes et tournons nous vers les paradis virtuels !!!

    Le Japon a gagné récemment une bataille juridique sur le massacre des baleines car ce pays aurait largement aidé financièrement à la prise de décision ! Cette espèce en voie de disparition qu’un certain Commandant Cousteau a si souvent défendu, a encore été victime des pouvoirs pervers des finances !!! Avantages sans doute important en période de crise! Un pays passé maître en finance alors que quelques cétacés ne sont finalement que des sushis et ne valent rien !

    Mais ne vous inquiétez surtout pas!!! Les joueurs de football ne sont pas nourris à la viande de baleine ! Ils peuvent continuer de courir après le ballon, sans ouvrir les yeux en tant que citoyens, sur le monde !

    Je pense et je sais que dans tous ces joueurs de football, il n’y a pas que des êtres insensibles et inhumains. Alors pourquoi ne pas profiter de l’ouverture de ces jeux pour se faire entendre comme de vrais citoyens et non comme de simples égoïstes businessmans ou bétails côté en bourse, assurant sa carrière!

    Mais les jeux sont ouverts !!! Et pendant que tous les yeux se tournent vers les stades, que les citoyens ne se préoccupent plus de l’essentiel, tel le peuple romain oubliant l’assemblée des représentants de la plèbe au temps des Jeux du Colisée, nos dirigeants continuent de refaire le Monde !!!

    Certains chefs d’Etat n’hésitant pas à remettre en cause sans aucuns débats et dialogues démocratiques, les principes mêmes de la République qui les a élus ! Mais ce n’est pas grave puisqu’ils seront présents pour la finale de ces Jeux du Stade !!!

     

    Jean François LOUBET


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