• L’autre


    Depuis très longtemps, j’aime et j’ai de nombreux amis,

    Je suis heureux de partager avec eux des moments de la vie.

    Cette diversité affective et culturelle, nous a tous enrichi,

    Ces instants partagés ne tomberont jamais dans l’oubli !


    Mais je me souviens souvent que l’autre n’est pas moi,

    Nos discours, nos idées ne sont pas exactement pareilles,

    Mais jamais ces divergences ne m’ont procuré d’effroi,

    Car ces enrichissements mutuels sont de vraies merveilles !


    Débattre et confronter nos idées, nos gouts et nos envies,

    Semblaient être un acte démocratique inaliénable et acquis.

    L’intégrisme et l’obscurantisme sont la règle, aujourd’hui,

    La peur de l’autre fait naître, à nouveau, de sombres envies !


    Celui qui ne pense pas comme les autres devient un ennemi,

    Même si ses compétences ou ses qualités apportent à autrui,

    A croire que la pratique de la dialectique donne des maladies,

    Il est tellement plus facile de convaincre de convaincus amis !


    Mais  toi, l’autre, qui n’es pas moi et qui pense autrement,

    A chaque fois que nous nous rencontrons et  prenons  le temps,

    De confronter nos points de vue, nous avançons mutuellement,

    Enrichis de ces différences,  aimant partager tous ces moments !


    On nous impose et nous oblige à se méfier de l’autre, aujourd’hui,

    Si ta culture, tes convictions ne sont pas les miennes, tu es un ennemi !

    Il ne faut jamais donner son point de vue et s’exprimer ouvertement,

    Mais tu resteras toujours mon ami, même, en pensant autrement !


    Jean François LOUBET


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  • « Les hommes d'Etat vivent au jour le jour, tous les événements les surprennent, et les problèmes qu'ils s'efforcent de résoudre sont ceux de la veille ou de l'avant-veille, qu'ils n'ont d'ailleurs pas encore compris. » - René Barjavel


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  • ...Après avoir passé quelques jours à Salitché Nijné, petit hameau dans les Carpates, avec Sacha nous sommes retournés à Oujgorod.

    Pour faire ce voyage retour, nous n'avons pas pris le train mais le bus à Mocachivo..

    C'est donc au milieu des hommes, des femmes et aussi de quelques poulets enfermés dans des cages au fond du bus, que nous avons repris la route vers la capitale régionale de Transcarpatie.

    Durant ce périple, sur une route à peu près convenable, j’observais ces compagnons de voyages. Des paysans, des étudiants, des personnes âgées…qui devaient faire face chaque jour pour trouver de quoi subsister…je vous rappelle que m’a première visite en Ukraine s’est déroulée en 1992, peu de temps après la chute du mur…

    Après plus de 2 heures de routes pour parcourir les kilomètres qui séparent les deux villes, nous sommes arrivés à la gare routière. Là de nombreux ukrainiens allaient et venaient, de nombreux bus étaient garés affichant des noms de villes et de villages.

    Je suivais Sacha pour rentrer à la maison, chez ses parents. Là, Galena, sa mère, nous attendait avec un petit déjeuner copieux ! Nous avons discuté, Sacha traduisait…puis soudain la maman de mon ami se leva pour aller allumer  la télévision, et regarder une série brésilienne, genre  « Santa Barbara » !!! Sur le moment, j’en rigolais avec mon ami Alexandre mais plus tard je compris que le phénomène d’acculturation avait déjà débuté, poussé par l’occident…désireux de détruire toute trace des valeurs de l’Union Soviétique…

    Après une bonne douche, Sacha et moi sommes parti retrouver Zully, un autre étudiant à l’Université de La Garde, pour organiser un pique nique avec d’autres étudiants de Français.

    Le coin branché pour les jeunes, à cette époque, était « L’Astica » un bar moderne en plein cœur de la vielle ville d’Oujgorod. A force d’aller là bas boire des bières ou des cafés, j’avais sympathisé avec le patron, et j’avais ma place réservé à une table ! Il y avait aussi une très belle jeune serveuse, et chaque fois que j’allais là bas, je passais mon temps à guetter un sourire…Là, je prenais plaisir à discuter avec cette jeunesse Ukrainienne. Des garçons et des filles du même âge qui venaient de découvrir de plein fouet la liberté… 

    Je découvrais qu’en fait ils voulaient être libres mais ils souhaitaient aussi garder certaines  choses positives de l’Ex-Union Soviétique. Ils ne voulaient devenir trop vite des états libéraux et capitalistes. Car comme certains me l’ont expliqué, il n’y a pas eu que des choses négatives durant les 70 ans de dictatures soviétiques…dans certains domaines, l’Ukraine comme d’autres pays de l’ex-URSS étaient en avance sur le monde occidental…

    Après avoir convenu du lieu et du jour, avec Zully et Sacha, nous sommes allés au marché pour acheter des patates, des oignons et de la viande pour préparer les « chach-liks ». Sacha m’avait expliqué que c’était la recette améliorée des brochettes…

    Le marché d’Oujgorod était sur 2-3 étages, les légumes et condiments au rez-de-chaussée, et la viande au 1er étage. Je regardais attentivement les étals en suivant mes deux amis et je pensais aux règles sanitaires…hum !hum…fermons les yeux !Arrivé à l’étage, je laissais mes deux compère négocier avec le boucher…A cette époque, ne maitrisant pas la langue j’étais dépendant de mes amis étudiants pour communiquer…

    Le jour de ce pique nique, avec Alexandre, nous nous sommes levés très tôt…Sa mère nous avait préparé des victuailles et des bouteilles d’eau. Nous sommes allés chercher Zully chez lui et tous les rois nous avons pris le chemin de la gare de train…

    Là bas, au milieu de tous ces ukrainiens qui allaient et venaient, nous avons retrouvé des amis étudiants en français et nous sommes montés dans le train. Ce train m’a fait penser au film du Far West, les banquettes étaient en bois, les portes resté ouvertes pour les fumeurs et pour faire circuler l’air en été…et sa vitesse de croisière permettait largement de prendre des photographies…voir cueillir des fleurs sur les bords des voies ferrées !

    Durant le trajet, il arrivait parfois que l’on demande à mes amis qui j’étais et d’où je venais…alors mes amis me présentaient comme un étudiant français en vacance en Transcarpatie ! Et ensuite nous nous mettions tous à sourire, car à cette époque beaucoup de jeunes ukrainiens cherchaient à quitter l’Ukraine. Alors un français qui préférait passer ses vacances dans les Carpates plutôt qu’au bord de la mer, cela surprenait et agaçait plus d’un dans le wagon !

    Puis comme lors de notre précédent périple en train, il s’arrêta en plein milieu d’un champ ! Là nous sommes tous descendus et nous avons pris la direction d’une rivière…chargés de nos sacs de provisions. Au vue de la quantité de patates, de bouteilles, je pensais que ce n’était point un pique nique mais une expédition de plusieurs jours !!!!

    (à suivre…)

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,

    mais par ceux qui les regardent sans rien faire. » - Albert Einstein


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  • " Vous ne pourrez jamais construire et vivre durablement dans un monde que vous ne respectez pas, n'aimez pas et n'écoutez jamais!" - L'Indien Blanc


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