• Bonjour,

    Je souhaite tout d'abord remercier toutes celles et tous ceux qui me font l'immense plaisir, et honneur de venir régulièrement me lire sur ce blog que j'ai crée il y a un peu plus de deux ans et demi!

    En l'absence de muse depuis le mois de novembre dernier, il m'est difficile de pouvoir composer et écrire.

    Un poète qu'il soit connu, ou reconnu ou simplement anonyme encore, a besoin d'avoir une muse!

    Il ne peut écrire et composer que si cette petite étincelle au fond de son coeur brûle...

    Comme vous l'aurez constaté depuis novembre dernier, j'ai quelques difficultés à jouer avec les mots et à les publier sur ce site!

    Alors pour éviter que les visiteurs de mon blog ne s'ennuient et m'oublient petit à petit, j'ai décidé de créer cette rubrique:

    "Anecdotes"

    Comme vous l'aurez constaté en me lisant, j'ai pu au cours de mes 40 premières années croiser le chemin d'hommes et de femmes différents qui m'ont cependant marqué! Des hommes et des femmes engagés dans le milieu politique ou dans le domaine associatif, voire simplement des citoyens comme vous et moi...

    De plus, j'ai aussi beaucoup voyagé et aussi j'ai pu rencontrer et j'ai pu vivre parfois des situations particulières mais enrichissantes, et parfois amusantes!

    Alors, je vais donc vous faire part de certaines de ces rencontres, de certains de ces évènements vécus ou tout simplement de ces moments partagés avec des amis...

     

     

    Jean François LOUBET

    (à suivre...)

     


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  • ...Après avoir passé quelques jours à Salitché Nijné, petit hameau dans les Carpates, avec Sacha nous sommes retournés à Oujgorod.

    Pour faire ce voyage retour, nous n'avons pas pris le train mais le bus à Mocachivo..

    C'est donc au milieu des hommes, des femmes et aussi de quelques poulets enfermés dans des cages au fond du bus, que nous avons repris la route vers la capitale régionale de Transcarpatie.

    Durant ce périple, sur une route à peu près convenable, j’observais ces compagnons de voyages. Des paysans, des étudiants, des personnes âgées…qui devaient faire face chaque jour pour trouver de quoi subsister…je vous rappelle que m’a première visite en Ukraine s’est déroulée en 1992, peu de temps après la chute du mur…

    Après plus de 2 heures de routes pour parcourir les kilomètres qui séparent les deux villes, nous sommes arrivés à la gare routière. Là de nombreux ukrainiens allaient et venaient, de nombreux bus étaient garés affichant des noms de villes et de villages.

    Je suivais Sacha pour rentrer à la maison, chez ses parents. Là, Galena, sa mère, nous attendait avec un petit déjeuner copieux ! Nous avons discuté, Sacha traduisait…puis soudain la maman de mon ami se leva pour aller allumer  la télévision, et regarder une série brésilienne, genre  « Santa Barbara » !!! Sur le moment, j’en rigolais avec mon ami Alexandre mais plus tard je compris que le phénomène d’acculturation avait déjà débuté, poussé par l’occident…désireux de détruire toute trace des valeurs de l’Union Soviétique…

    Après une bonne douche, Sacha et moi sommes parti retrouver Zully, un autre étudiant à l’Université de La Garde, pour organiser un pique nique avec d’autres étudiants de Français.

    Le coin branché pour les jeunes, à cette époque, était « L’Astica » un bar moderne en plein cœur de la vielle ville d’Oujgorod. A force d’aller là bas boire des bières ou des cafés, j’avais sympathisé avec le patron, et j’avais ma place réservé à une table ! Il y avait aussi une très belle jeune serveuse, et chaque fois que j’allais là bas, je passais mon temps à guetter un sourire…Là, je prenais plaisir à discuter avec cette jeunesse Ukrainienne. Des garçons et des filles du même âge qui venaient de découvrir de plein fouet la liberté… 

    Je découvrais qu’en fait ils voulaient être libres mais ils souhaitaient aussi garder certaines  choses positives de l’Ex-Union Soviétique. Ils ne voulaient devenir trop vite des états libéraux et capitalistes. Car comme certains me l’ont expliqué, il n’y a pas eu que des choses négatives durant les 70 ans de dictatures soviétiques…dans certains domaines, l’Ukraine comme d’autres pays de l’ex-URSS étaient en avance sur le monde occidental…

    Après avoir convenu du lieu et du jour, avec Zully et Sacha, nous sommes allés au marché pour acheter des patates, des oignons et de la viande pour préparer les « chach-liks ». Sacha m’avait expliqué que c’était la recette améliorée des brochettes…

    Le marché d’Oujgorod était sur 2-3 étages, les légumes et condiments au rez-de-chaussée, et la viande au 1er étage. Je regardais attentivement les étals en suivant mes deux amis et je pensais aux règles sanitaires…hum !hum…fermons les yeux !Arrivé à l’étage, je laissais mes deux compère négocier avec le boucher…A cette époque, ne maitrisant pas la langue j’étais dépendant de mes amis étudiants pour communiquer…

    Le jour de ce pique nique, avec Alexandre, nous nous sommes levés très tôt…Sa mère nous avait préparé des victuailles et des bouteilles d’eau. Nous sommes allés chercher Zully chez lui et tous les rois nous avons pris le chemin de la gare de train…

    Là bas, au milieu de tous ces ukrainiens qui allaient et venaient, nous avons retrouvé des amis étudiants en français et nous sommes montés dans le train. Ce train m’a fait penser au film du Far West, les banquettes étaient en bois, les portes resté ouvertes pour les fumeurs et pour faire circuler l’air en été…et sa vitesse de croisière permettait largement de prendre des photographies…voir cueillir des fleurs sur les bords des voies ferrées !

    Durant le trajet, il arrivait parfois que l’on demande à mes amis qui j’étais et d’où je venais…alors mes amis me présentaient comme un étudiant français en vacance en Transcarpatie ! Et ensuite nous nous mettions tous à sourire, car à cette époque beaucoup de jeunes ukrainiens cherchaient à quitter l’Ukraine. Alors un français qui préférait passer ses vacances dans les Carpates plutôt qu’au bord de la mer, cela surprenait et agaçait plus d’un dans le wagon !

    Puis comme lors de notre précédent périple en train, il s’arrêta en plein milieu d’un champ ! Là nous sommes tous descendus et nous avons pris la direction d’une rivière…chargés de nos sacs de provisions. Au vue de la quantité de patates, de bouteilles, je pensais que ce n’était point un pique nique mais une expédition de plusieurs jours !!!!

    (à suivre…)

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Le temps passe…

     

    1)  belle maman…

    J'aime souvent me promener en ville ou dans les collines de ma ville de La Garde.

    Un matin où je me promenais du côté de la tour du Rocher, je rencontrai une jeune femme, son mari et un petit garçon d'environ 6 ans...Au début, je ne connaissais pas ce jeune couple...

    Je m’appuyai sur la rambarde, regardant cette ville où j'ai grandit et je sortis mon paquet de cigarettes. En contemplant ce panorama, je repensais à ces étés passés au centre aéré et aux fins de soirées, entre animateurs sur ce même rocher...

    Soudain une petite voix m’interpella :

    -« Bonjour monsieur ! Ma maman a dit quelle vous connaissez… !!! » Dit le petit jeune garçon.

    Je regardais la jeune femme et le jeune homme et répondit à l’enfant :

    -« C’est possible mon garçon, peut être qu’elle me connaît ta maman… »

    Les parents s’approchèrent de moi. Je regardais la jeune femme et tentais de la reconnaître. Mais aucun prénom ou nom ne me venait à l’esprit. N’ayant pas eu énormément de relation avec les femmes, j’écartais toutes éventualités de ce côté-là !!!

    Lorsque la maman se trouva face à moi, à quelques mètres, elle me dit :

    -« Etes-vous Jef, animateur au Centre Aéré ? Car vous avez été mon Animateur, je crois… »

    Et là ! Soudain un prénom surgit dans ma tête ! C’était Vanessa, une gamine que j’avais eu au tout début où j’étais animateur en juillet 1988 ou 1989 !... :

    -«  Vanessa ?»

    -« Oui ! » répondit-elle.

    Elle ajouta :

    -« Voici Pascal, mon mari et mon fils, Yoann... Je suis venu rendre visite à mes parents, sinon nous habitons à Nice…Je me souviens encore de la Chasse au Dahu !!!»…Elle se mit à rire !

    -« C’est clair!!!...Quelle veillée !!!...ça me fait plaisir de te revoir ! Heureux de rencontrer ton époux et ton fils ! » Dis je.

    Le petit garçon nous regardait, avec attention puis s’adressant à sa mère, il demanda :

    -« Quand est ce qu’on retourne chez Papi et Mamie ? »

    -« Je dois aussi y aller, on peut redescendre ensemble, où êtes vous garer ? » demandai-je.

    Sur le chemin qui redescend de cette tour et cette magnifique chapelle, nous avons beaucoup parlé. Vanessa venait de perdre son emploi, son entreprise ayant fait le choix de délocaliser. Tandis que son mari travaillait à Sophia Antipolis dans une société en informatique.

    Tout en marchant vers le parking, en écoutant cette jeune femme me raconter sa vie, je ne cessais de m’interroger. Plus de vingt ans s’étaient écoulés depuis cet été où je l’ai eu sous ma responsabilité, au centre aéré, et elle se souvenait encore de moi…

     

    2) La Manifestation du 29 mai 2010…

    Ce jeudi, j’ai décidé de me mettre grève et d’aller rejoindre les manifestants place de la liberté. J’ai longuement réfléchi avant de faire ce choix ! La dernière fois que j’ai rejoins un mouvement dans la rue, cela remonte il y a environ une quinzaine d’années ! Mais là, cette manifestation m’est apparue importante ! Même si je suis conscient que l’espérance de vie à augmenter, je ne pense pas que cela justifie une augmentation de la durée de cotisation et donc de départ à la retraite ! A mon avis, c’est une solution facile, électoraliste et complaisante vis-à-vis du Medef uniquement ! Car aucun véritable plan de relance de l’emploi n’a été mis en place ou annoncé alors que l’emploi est la base du système de répartition !!!...

    Au cours du rassemblement place de La Liberté à Toulon, avant le démarrage du cortège, j’aperçu André B., professeur en Faculté de Science Economique. Je connaissais bien cet homme, même si je n’avais pas fréquenté la faculté où il enseigne toujours.

    Cet homme que j’ai rencontré à l’Université au début des années 90, était aussi le Président de la Ligue des Droits de L’homme. Il m’avait souvent aidé et conseillé lorsque je m’occupai comme  Président de l’association Information et Sensibilisation pour la Paix (ISP).

    Grâce à lui, j’avais pu rencontrer des hommes et des femmes engagées, et notamment la Présidente de la section du Var d’Amnesty International…

    Ce jeudi, pendant que nous marchions, nous avons recommencé à dialoguer et à débattre comme si nous nous étions quitté la veille…Il m'expliqua notemment que le problème des retraites résidait surtout dans les choix que les gouvernements faisaient en élaborant leur budget...et aussi que les grandes entreprises et groupes continuent de percevoir une aide à l'investissement même lorsqu'elles ferment des sites en France pour délocaliser!!!!

    Nous en avons aussi profité pour échanger nos cartes de visites. J’étais très heureux de revoir cet homme…

    Puis avant que le cortège de manifestants n’emprunte la rue menant au port, mon professeur de Droit Constitutionnel en Faculté de Droit s’approcha de nous. Lui aussi était un membre actif de la ligue des Droit de l’Homme…et comme par miracle, il me sourit et se souvenait de moi ! Non pas par mes étincelles juridiques en faculté mais par mes engagements avec  l’association dont je m’occupais à l’époque !

    Après avoir accompli mon devoir de citoyen en ayant choisi de m’engagé et de donner un peu de mon temps, je regagnais le parking où j’étais garé. Sur le chemin du retour, je pensais à ces deux hommes, et je me souvenais de réunions, de débats à la cafétéria de l’Université…Mais comment ces deux professeurs se rappellaient encore de moi alors qu'ils voient chaque année de nombreux étudiants dans leurs amphis??!!!...

    Les années passent mais finalement rien n’altèrent et n’effacent des relations sincères…

    Jean François LOUBET


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  • Après mes études à l'Université de Toulon et du Var, bien avant que le péril jaune ne frappe cette entité, j'ai eu la chance et l'opportunité de me lier d'amitié avec des étudiants venu d'Ukraine. Cette amitié a fait que j'ai pu me rendre en Transcarpatie juste après la chute du mur de Berlin!

    Au début des année 1990, Longo Maï contactait l' I.U.T de La Garde (Var, France) pour faire venir 5 jeunes Ukrainien et suivre une formation en Gestion des Entreprise et Administration (GEA).

    Lors d'une soirée, au début de ces relations, j'ai pu rencontré un ami extraordinaire: André ZAIATS!

    Un jeune homme pas beaucoup plus vieux que moi, et très actif pour la défense de la langue française dans sa région.

    Un jeune citoyen ukrainien érudit, parlant plus de 7 langues étrangère et amoureux de la culture de notre pays!

    Rapidement nous avons sympathisé, et à mainte reprises durant le repas, il m'a questionné sur mes intentions après mes études. Il voulait que je vienne à Oujgorod, enseigné le français aux enfants.

    J'ai par curiosité, lu, écouté, documenté sur la culture, sur l'Ukraine mais aussi sur les poètes de ce qu'était l'Union Soviétique.

    En été 1991, je décidais de partir avec les étudiants ukrainiens pour passer 1 mois en Transcarpatie.

    Ce voyage se déroulait en mini bus (un J9 ...). Le départ s'effectua depuis Forcalquier en Provence. Notre route devais passer par Briançon, une autre coopérative de Longo Maï et puis par une autre en Slovénie!

    Après la traversée de l'Italie, puis l'Autriche nos chauffeurs avaient proposé de passer en Hongrie pour voir le lac Balaton et faire une pause.

    Durant le trajet, les étudiants me parlaient de leur pays et surtout des différences, du risque que je pouvais être choqué par tant d'écart entre leur monde et le mien!

    Ce lac était une station touristique connu, et qui appartenait à l'empire Autro-Hongrois. Le mur venait de tomber récemment mais déjà en ce mois de juillet, on pouvait voir de nombreux touristes allemands et autrichiens!

    Après avoir passer un peu de temps, nous prenions la direction de CHOP, point frontière important pour entrer en Ukraine!

    En arrivant, à la frontière, j'ai soudain eu l'impression de me trouver dans un film des années 60, avec un échange d'espion entre la CIA et le KGB! Une longue file de voiture attendait pour pouvoir entrer en Ukraine.

    Sur les conseils de l'un des étudiants, nous avons du parlementer et soudoyer un officier de l'armée Ukrainienne afin de pouvoir aller plus vite!

    Je n'était pas du tout inquiet et je faisais entièrement confiance à mes amis ukrainiens, à l'aise et souriant, de retour chez eux!

    Nous sommes arrivé à Oujgorod en soirée, et en plein mois de juillet. Les rues étaient désertes. Nous devions rejoindre d'abord la maison de Longo Maï,  3 Sobranetska en plein coeur de la vieille cité!

    Les parents des étudiants nous attendaient, je suivais Sacha qui s'était proposé pour m'accueillir durant mes vacances.

    Je rencontrais les parents de ces jeunes, venu en France étudier!

    Le père d'Alexandre, Andreï, un homme extraordinaire et son épouse Gallina! Cet homme a travaillé toute sa vie pour l'entreprise d'électricité d'Etat en tant qu'ingénieur puis il a racheté l'antenne d'Oujgorod après l'éclatement de L'union Soviétique.

    Ils habitaient dans une résidence, en ville qui ressemblait fortement à certains logements sociaux des années 60 que nous avons en France. A mon arrivée, avec la famille de sacha, j'étais accueilli par des voisins curieux de savoir qui j'étais et heureux de revoir Alexandre!

    Durant la traversée de la ville, j'avais remarqué que l'écriture était très différente, ce n'était pas de l'anglais mais du Cyrillique! Et je notais la présence, suspecte de nombreux "PECTOPAH"!

    Le lendemain matin lors de mon petit déjeuné, je ne trouvais pas seulement un bol de café mais aussi des saucisses avec des oeufs! Alexandre tentait de traduire à ses parents toutes les questions que déjà je posais
    .

    Alexandre, m'a ensuite proposé d'aller en ville pour découvrir cette magnifique cité fondée au XVIII éme siécle! Un centre ville magnifique, avec ses ruelles et ses échoppes traditionnelles! A cette époque, je ne comprenais pas un mot, et donc j'avais besoin de mes amis étudiants pour me traduire...

    C'est aussi au cours de ces rencontres que je goûtais à certaines traditions locales et produits locaux, la Vodka, le vin Isabella et les bons petits plats comme les "Hollopsi" , 'les Pilminis" et les "Vareniqués"!

    C'est en écoutant et discutant avec les amis de Sacha, que j'ai enfin découvert ce que signifiait "PECTOPAH"! En fait, cela veut dire "Restaurant", et donc il y en avait beaucoup!!!

    J'ai aussi rencontré la fiancé de mon ami Alexandre, un charmante jeune femme mais très vite j'ai constaté que l'absence en France de sacha n'avait pas arrangé leur couple, bien au contraire...

    Je dormais dans le salon de l'appartement et chaque matin, Gallina m'apportant mon petit déjeuné allumait la télévision pour regarder une série télévisé genre "Santa Barbara" ou "Les feux de l'amour"...On ne parlait pas la même langue mais nous avons pu conversé et elle compris rapidement que je n'étais pas fan de ce genre de film!!! Les jours suivant, je prenais mon petit déjeuner dans la cuisine!!!

    Un jour, mon ami me demanda de me dépêcher car nous allions visiter les autres familles d'étudiants de l'IUT...

    Arrivé à la gare d'Oujgorod, je vis une gare digne des bons westerns de Sergio Leone!  Une foule de badauds se pressait sur les quais avec des sacs, des valises et des animaux! Volailles, chiens étaient aussi du voyage dans les wagons! Le train était bondé de monde, et à ma grande surprise les wagons étaient très rustiques, les bancs étaient en bois et surtout les portes ne fermaient pas! Ce qui m'arrangeait pour aller fumer et partager des cigarettes durant ce voyage au milieu des gens...

    Nous partions pour MOCKACHIVO, une autre grand ville de Transcarpatie...pour regagner le village de NIEJENE SALITCHE, où se trouvait une autre maison de Longo Maï

    Le train n'allait pas trop vite, et j'avais largement le temps de profiter du paysage magnifique qu'offrait les collines, et les plaines de cette région.

    Soudain le train s'arrêta en plein milieu d'un champ! Je regardais mon ami Alexandre avec interrogation, lorsqu'il me montra du doigt des vieilles femmes, portant de gros sacs, partir sur un semblant de chemin dans les prairies...au loin on pouvait distinguer le clocher d'une chapelle derrière la forêt!

    -" Regarde Là bas, il y a un village" me dit mon ami.

    Quand nous sommes arrivé dans cette ville, à pied nous avons regagné la maison d'Anton, un autre étudiant. Sa famille et lui nous attendait. La tradition de ce pays a fait qu'en plein milieu de l'après midi, un repas digne d'un grand prince, avec des victuailles et des plats traditionnels nous attendaient! Après plus de deux heures, à manger et à boire en parlant de nombreux sujets, Sacha m'indiqua que notre voyage n'était pas fini!

    Nous avons alors pris le bus pur atteindre le village, où swe trouvait une autre antenne de Longo Maï.

    Le bus était plein de gens, des cages avec des poules, ou des lapins partagés l'habitacle car les soutes étaient pleines de bagages!

    Le bus n'allait pas très vite et les routes n'étaient pas en très bon état mais j'ai eu le temps de voir sur le bord des routes des femmes âgées portant des sacs de gravier sur le dos, d'autres avec des râteaux les étalaient sur la route...Alexandre m'expliqua alors que ces femmes qui bénéficiaient d'une pension de l'Union Soviétique devaient travailler maintenant car ce régime de pension pour tous les "vieux" n'existait plus puisque les banque d'Etat avaient disparu!

    Durant ces jours passés dans ce petit village de Transcarpatie, j'ai rencontré Maritza une femme extraordinaire, la mère d'Ivan un ami rencontré en France lors du repas fait quelques mois plutôt à Toulon! J'ai assisté à la préparation d'un repas de fête, plus de 4h à faire mijoter et cuire des ingrédients puis à les préparer pour les invités...nous!

    J'ai participé à la construction de la maison de "Longo Maï" et j'ai appris à bâtir un mur en pierre, chose surprenante car celles et ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas du tout habile en travaux manuels! Mais un maçon ukrainien, le père de mon ami Ivan a accepté de prendre du temps pour m'apprendre, et délaisser ses vaches!

    ....(à suivre....)

     

     

     

     

     

     


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    Naufragé à Porquerolles...

     

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    Lorsque l'été arrivait, Paul BERRE et son épouse Jacqueline, tous deux enseignants au Collège de La Garde, nous invitaient à aller en bateau passer la journée à Porquerolles. Paul était fils d'un pêcheur du Lavandou et connaissait par cœur les îles au large de notre beau département. Il savait où il fallait mouiller l'ancre, et où trouver du poisson pour faire des grillades sur la bateau...Il aimait la mer et à chaque traversée, il nous faisait partager sa passion...

    J'adorais entendre parler Jacqueline avec son merveilleux accent provençal. A cette époque, je découvrais mes premiers livres de Marcel Pagnol, et j'imaginais que Jacqueline sortait tout droit d'un des livres de notre illustre poète né au pied du Garlaban...

    Ce matin là mes parents et moi partirent de bonne heure en direction du Lavandou, et plus précisément au quartier de La Fossette. Là où habitaient Paul et Jacqueline, dans une belle maison dans la colline face à la mer…

    Paul vérifia qu’il n’avait rien oublié et nous prîmes la direction du port du Lavandou où se trouvait le voilier, impatient de quitter le port pour faire à nouveau la traversée...

    Nous apportions des sacs de victuailles pour passer la journée, quelques livres et du vin rosé local. Je montais à bord de ce navire et descendais aussitôt pour choisir ma couchette, mon coin. De préférence à l’avant du bateau car c’est là qu’on était le mieux bercé par les vagues pour faire la sieste.

    Mon père et Paul s’afféraient aux manœuvres pour sortir du port pendant que ma mère et Jacqueline rangeait la nourriture pour préparer le repas. De bonnes tomates, de la salade du jardin des Berre, et de la charcuterie d’Ariège !

    J’étais impatient de prendre la barre mais Paul m’expliquait que la manœuvre était trop délicate et qu’il me laisserait diriger le voilier plus loin. Après plusieurs tentatives infructueuses pour devenir le capitaine du navire, il me demanda d’aller vérifier que les Pare-battages avaient bien été enlevés et posés sur le pont du navire.  Ensuite je décidais de descendre dans ma cabine pour lire un livre. Je m’installais sur ma couchette et commençais à lire tendant l’oreille de temps à autre pour voir si ce vieux Capitaine n’appelait son moussaillon pour le remplacer !

    Mais après quelques instants, berçaient par les vagues et le mouvement du voilier filant droit sur l’Ile de Porquerolles, mes yeux se fermaient lentement…les mots sur la page de mon livre et les images devenaient flous…le moussaillon s’endormait lentement imaginant être sur un immense galion en direction de nouvelles aventures…

    Soudain, au moment où mon équipage venait d’apercevoir une nouvelle terre à l’horizon, j’entendis la voix de ma mère qui venait d’entrer dans ma cabine pour voir ce que je faisais. Elle me conseilla d’aller boire de l’eau car il faisait chaud et me dit que nous allions bientôt arriver dans la crique pour jeter l’ancre et déjeuner. Je mis mon livre dans mon sac et sortit de ma cabine. Après m’être désaltérer, je décidai de monter sur le pont pour voir ce qui se passait. Nous étions près des côtes de l’ile, et mon père à l’avant du bateau s’apprêtait à jeter l’ancre.

    Une fois le voilier stoppé, ma mère et Jacqueline commençaient à installer la table et sortir l’apéritif. J’enlevais mes vêtements pour aller me baigner avant de manger. Paul me prêta son masque et son tuba pour que je puisse voir et admirer les fonds marins.

    Aussitôt dans l’eau, m’imaginant appartenir à l’équipe du Commandant Cousteau je partais à la recherche des poissons et autres habitants de cette mer. Des oursins accrochés à leurs rochers, un Sarre, et quelques girelles vivaient dans ce coin de Porquerolles. J’avais beau chercher je ne voyais pas sortir du fond d’un trou une énorme murène ou congres comme dans les films de La Calypso…

    Après avoir nagé un bon moment, j’entendis les voix de mon père et ma mère qui m’appelait pour venir manger. Je remontais sur le bateau et me séchait avant de m’asseoir à table avec tout l’équipage. Déjà ils parlaient de leur prochaine traversée vers la Corse au mois de Juillet. Car mes parents, Paul et Jacqueline avaient pris l’habitude à chaque mois de juillet d’aller faire le tour de cette ile en voilier allant de port en port. Tandis que moi, je passais ce mois de vacances avec mes grands parents à la montagne en Ariège, à La Peyregude ou à Pamiers.

    Après avoir pris un bon repas, nous écoutions  Paul nous parler de ses souvenirs et de ses aventures en mer lorsqu’il était jeune et qu’il accompagnait son Père, Pêcheur au Lavandou. Puis pendant que mes parents et les Berre allaient se reposer ou se faire bronzer, je montais dans la chaloupe attachée par une longue corde, et qui servait d’annexe pour aller à terre.

    Ma casquette sur la tête, et je partais à l’aventure. Je m’amusais à pagayer, en allant aussi loin que le permettait le bout, puis à revenir vers le voilier. Après avoir fais plusieurs allers-retours, je m’assoupis un certain temps dans l’annexe. Je sentais que la petite chaloupe commençait à bouger et tanguer de plus en fort. J’ouvris les yeux et me releva. J’étais déjà en pleine mer ! Et le voilier se trouvait loin accroché dans son anse !

    J’étais comme un naufragé au milieu d’une immense mer, au pied de l’ile de Porquerolles…

    J’avais beau appeler personne de l’équipage de mon navire ne m’entendait ! J’étais seul avec deux rames pour lutter contre les vagues et les courants qui sortaient de la criques pour m'attirer au large…Sans paniquer ou m’apitoyer sur mon sort, je remis la chaloupe dans le bon sens la proue en direction de mon minuscule navire et je rama, et rama tant et plus…

    Après un long et difficile moment à me battre contre les vagues, je m’approchais enfin du voilier. Je vis que les adultes s’étaient enfin aperçus de la disparition d’un membre de leur équipage. Le branle bat de combat avait été sonné ! Déjà  Paul et mon père étaient en maillot et s’apprêtaient à se jeter à l’eau pour venir me chercher à la nage…

    Content de cette aventure, je regagnai le voilier. Paul attacha très solidement la bout de la chaloupe, et vérifia souvent durant la traversée du retour qu’elle tenait bien…tandis que moi, fier de tenir enfin la barre, je fixais un point à l’horizon que m’avait indiqué le capitaine…

     

    Jean François LOUBET


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