• C'est l'évidence Albert....

    C’est l’évidence Albert…

     

    Ce lundi 4 janvier 2010, cela fait déjà cinquante ans que tu as quitté ce monde, à la suite d’un terrible accident de voiture. Toi qui n’aimait pas trop l’automobile et préférait prendre le train pour admirer les paysages et songer ainsi à un autre avenir pour l’Homme…

    Au cours de ces cinquante années écoulées l’homme, dominé par la cupidité et l’envie de pouvoir, a réussi à faire preuve de plus grande absurdité dans sa façon de vivre. Mais ces décennies, il a surtout réussi à produire de l’exclusion en devenant esclave de son système économique et financier. L’espèce humaine ne maitrise plus, ne régule plus et se préoccupe uniquement de son niveau de consommation…

    Tu as souvent comparé cette longue route que traverse l’humanité avec une confrontation entre son devenir dans un environnement en perpétuel mutation et la nécessité de travailler pour exister. Mais cette capacité de se réaliser par le travail tend à devenir un luxe dans un système où le chômage augmente, et où règnent les finances et les lois de la bourse.

    Dans ta longue recherche, et analyse de cet être vivant qui parasite égoïstement cette planète au point de se priver peu à peu de ses richesses, tu avais sans nul doute compris que l’Homme devait surtout garder une place essentielle dans l’échelle des valeurs loin devant toute considération matérialiste et bassement temporelle.

    En ce jour tristement anniversaire, je suis convaincu également que l’absurdité est sans doute la plus grande qualité de notre espèce !!!

    L’histoire et les vestiges passés nous démontre combien nous sommes capables de créer et de bâtir mais malheureusement aussi nous rappelle affreusement que nous pouvons aussi détruire si facilement…tout ce qui a été réalisé.

    Récemment le système économique dominant notre Terre à montrer des défaillances, au point de faire peur à tous les grands de la planète mais rien n’a été vraiment fait pour changer les règles, et l’homme comme aspiré et envouté a ensuite recommencé, à l’identique à survivre au service d’un système financier encore plus cruel pour les plus petits, les plus faibles.

    Dernièrement cet environnement naturel, malade ou indomptable, a eu droit à son colloque international rassemblant les plus grands décideurs politiques de notre monde moderne afin de trouver le remède miracle pour atténuer les effets de la suractivité parasitaire de notre espèce, mais rien n’a été décidé. Le paraître et le superficiel, deux qualités propres au sophisme dénoncé par Socrate ont triomphé face à un enjeu majeur et vital.

    De même que toi qui était farouchement opposé à la violence au recours à la guerre, concernant ta terre natale et La France, nous avons eu droit cette année à un prix Nobel de La Paix justifiant le recours aux armes et à la guerre, chose hautement absurde pour un prix mondialement reconnu et décerné à un homme de Paix !

    Donc cet homme que tu connaissais, avide de savoir et de compréhension de ce qui l’entoure, œuvrant pour améliorer sa condition a changé. Du stade d’homo sapiens aspirant à réaliser ses rêves, il est devenu un homo sapiens consommateur fataliste. Il s’est résolu au pire, oubliant et rejetant la simple idée du meilleur, pour lui même.

    Il a pourtant longtemps cherché à savoir d’où il venait, et comprendre comment il avait pu évoluer. Puis il s’est penché sur sa condition actuelle, en essayant d’améliorer ce qui l’entourait, ensuite il a voulu réaliser ses rêves mais il a vite baissé les bras et renoncé.

    Car dans ce système artificiel que l’homme s’est imposé à lui-même, il n’a plus sa place en tant qu’être humain. Il est simplement devenu un agent économique consommant ou produisant (lorsqu’on le lui permet).

    Aujourd’hui si tu étais toujours parmi nous tu serais peut être surpris par la capacité de renoncement de l’humanité face aux plus beaux de ses rêves, face aux principes fondamentaux pour pouvoir survivre et accéder à un bout de consommation…

     

    Jean François LOUBET

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