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Laroussi Oueslati...
Lettre à Laroussi,
C’est beaucoup de surprise que j’apprends que tu es exclu de la Fonction Publique et de l’Enseignement !!!
Que s’est-il passé, cher ami ?
Je me souviens de notre première rencontre sur les barricades à Toulon, lorsque les jeunes s’étaient spontanément soulevés contre la loi Monory / Devaquet qui visait à détruire l’Université et ses principes républicains…J’avais 16 ans et je me trouvais dans cette équipe de jeunes représentants du lycée Rouvière, motivé et convaincu de la légitimité de notre combat !!!
Alors je me souviens qu’après une de mes interventions au Mégaphone, un étudiant nous a présentés….Le contact est très bien passé. Tu nous a donné le moyen de communiquer avec la presse, avec les responsables de l’éducation nationale…tu étais souvent resté très tard dans la nuit avec nos amis étudiants pour débattre et rédiger les tracts !!!!!!
A cette époque tu étais un jeune homme engagé contre les nantis et les apparatchiks, tu voulais que le principe d’égalité et de citoyenneté soit appliqué! Alors je ne comprends pas cher ami, que s’est-il passé depuis cette époque où tu partageais les combats des plus petits, en tant qu’homme de gauche et de convictions !!!
Depuis ces jours de combats militants, le temps a passé..
Déjà lorsque j’étais étudiant à mon tour, j’avais eu l’impression que tu avais changé, tu n’étais plus un simple enseignant mais tu étais devenu un élu et homme politique de notre région, loin des préoccupations des étudiants !
Alors toi, l’humaniste issu du Quartier des Œillets de Toulon, que t’est-il arrivé ?
Le pouvoir parfois ensorcelle les meilleurs des hommes, et les entraine sur des pentes dangereuses ! Tu as sans doute suivi les chimères de nos politiques du département...
Alors cher Laroussi, n’en déplaise à certains, je suis fidèle en Amitié même si je peux être en désaccord parfois avec certains de tes agissements ! Même si aujourd’hui celles et ceux qui te dressaient des ponts d’Or pour que tu serves leurs intérêts te tourne le dos, je voulais que tu saches Laroussi que le petit idéaliste, arrière petit fils d’un meunier et d’un ardoisier, te reste et demeure ton ami…
Je ne sais pas quelle faute tu as commise, mais subir une sanction plus sévère qu’un certain Golldnish , révisionniste et membre du Front Nationale, c’est que tu as du faire une énorme connerie !!!!
Alors je souhaite te dire que même si tu t’es laissé entrainer dans un système où la couardise et le mensonge est de rigueur et que tu n’as pas su t’en préserver, je suis ton ami et je ne changerai pas mon opinion sur des « candira ton »…et même si ta faute était prouvée car j’ai des doutes quand même…comme Icare tu t'es brulé les ailes, croyant pouvoir faire comme certains, encore et toujours plus nombreux, détourner et abuser le système ..abuser notre République car dans notre petit bout de France, la République a parfois bien du mal à prendre le dessus sur des coutumes locale, loin des préoccupations démocratiques et citoyennes...
tu es un ami et resteras un ami...
Jean François LOUBET
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Commentaires
Merci Monsieur HORCHANI pour votre commentaire...et cette Charte...
Quel dommage et quel gâchis cette belle Université de Toulon!!!
Quel dommage aussi pour lui et ses proches, Laroussi, qui était si brillant, si ouvert et qui a changé ces dernières années...!!!
Merci encore Monsieur pour votre message sur mon blog......
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(Valable, aussi, pour les Présidents des Universités, Mutatis Mutandis)
Par sa droiture et ses qualités humaines, morales et scientifiques, il se distinguera
Sur la base d’un Programme, écrit et explicite, adressé à ses électeurs, il se présentera
Une fois élu, ce qu’il a dit, il fera, ce qu’il a promis, il tiendra, et les engagements pris,
fidèlement, il observera
Pour que les responsabilités soient relayées et partagées, d’un seul mandat, il se contentera
Au service de la Communauté, il se mettra
Au Devenir et à la Prospérité de l’Institution, et non à son propre présent et devenir,
entièrement, il se consacrera
Car la charge de Doyen, un sens élevé du devoir et un oubli entier de soi, exigera
Son ego et ses envies intérieures, il combattra et ses intérêts, il oubliera
La tentation du décanat-tremplin, il surmontera
Les acquis de notre Université, il défendra
A aucun moment, les Libertés Académiques et l’Action Syndicale, il n’entravera
Les décisions des Structures Elues, et en premier celles du Conseil Scientifique, il appliquera
La règle du consensus, il adoptera
Sinon au choix de la majorité, il se soumettra
Jamais, pour les grands problèmes, tout seul, il ne décidera
La politique du fait accompli, il bannira
Civiquement, loyalement et dans l’Etat de Droit, ses idées, il exprimera
Point de ranc½ur envers ses contradicteurs, il n’aura
Personnaliser les problèmes, il évitera
Aucun courant ni sensibilité partagés, il ne négligera
Les débats courtois et l’échange fructueux des idées, il encouragera
Y intégrer l’humour (inoffensif), quand les nerfs sont à fleur, il s’efforcera
Ses états d’âme et ses sautes d’humeur, il maîtrisera
Entre une attitude autoritaire et autiste et une attitude basée sur le dialogue et la concertation, cette
dernière, il choisira
Etre, à la fois, ferme, aimable et ouvert, il devra
En catalyseur, régulateur, modérateur, médiateur, il se comportera
Les étudiants et tout le personnel enseignant-chercheur, administratif, technique
et ouvrier, il respectera
Toujours courtoisement, il leur parlera
Ni blasphèmes, ni insultes, ni injures, jamais, il ne prononcera
Etre à l’écoute de tout le monde, sans distinction, il saura
Des cercles de copinage et des lobbies, il s’écartera
Des faux amis et des conseillers auto-déclarés sans scrupules, il se méfiera
Ni ses amis, ni ses proches, ni quiconque, il ne favorisera
A l’équité et à la transparence dans la répartition des deniers publics,
scrupuleusement, il veillera
Si sur ce droit chemin, tout au long de sa mission, il se maintiendra
La déprime et le mal-être pour lui-même, il préviendra
Et c’est en bienheureux d’avoir accompli honnêtement son devoir qu’il partira
L’Université reconnaissante lui sera
La Nation, parmi les bâtisseurs de sa prospérité, le comptera
Et, même avec quelques petits grains de sable inévitables, respecté, estimé et regretté par ses collègues, il restera
Et, pour toujours, dans leur c½ur et dans le mien, il demeurera
HORCHANI Salah
Professeur des Universités