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    Haroun Tazieff, né le 11 mai 1914 à Varsovie et décédé le 2 février 1998 (83 ans), est un ingénieur agronome, géologue, un volcanologue, naturalisé successivement belge puis français. Personnage médiatique, il a été un pionnier de la communication entre les volcanologues et le grand public.

    <span-headline></span-headline><span-headline></span-headline><span-headline></span-headline><span-headline></span-headline>Biographie

    Haroun Tazieff est né à Varsovie, alors partie de la Russie tsariste, d'un père Tatar, né à Yangi-Yer, docteur en médecine, et d'une mère russe, née à Dvinsk qui était chimiste et docteur en sciences politiques. Son père meurt au front dès le début de la Première Guerre mondiale. Avec sa mère, il émigre vers la Belgique fin 1920 où il réside apatride, avant de recevoir la nationalité belge en 1936.

    Étudiant, boxeur (champion de Belgique universitaire), puis champion du Katanga, résistant, compagnon de Cousteau sur la <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Calypso_(bateau)" title="Calypso (bateau)"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Calypso, spéléologue et volcanologue, Haroun Tazieff a suivi des études en Russie et en Belgique. Il fut diplômé Ingénieur agronome de la Faculté des Sciences Agronomiques de Gembloux en 1938, soldat, résistant et diplômé ingénieur géologue de l'Université de Liège en 1944.

    Il est naturalisé français en 1971, perdant automatiquement la nationalité belge.

    Décédé le 2 février 1998, il est enterré au cimetière de Passy à Paris.

     

    <span-headline></span-headline><span-headline></span-headline><span-headline></span-headline><span-headline></span-headline>Carrière scientifique

    Il fut successivement :

    • assistant de faculté ;
    • ingénieur aux mines d'étain du Katanga (ex-Congo Belge), en 1945 ;
    • géologue au service géologique du Congo belge, l'éruption du Kituro qu'il étudia en 1948, détermina sa passion pour la volcanologie, et il se lança dans l'étude, « sur le vif », de la phénoménologie des éruptions et de leur prévision, et dans la vulgarisation de la volcanologie ;
    • chargé de cours à l'<a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Universit%C3%A9_Libre_de_Bruxelles" title="Université Libre de Bruxelles"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Université Libre de Bruxelles, en 1957, où il anime le Centre national de volcanologie ;
    • chargé de cours à la faculté des sciences de Paris, en 1958, il est nommé directeur du laboratoire de volcanologie de l'Institut de physique du globe de Paris et s'installe en France. Il se consacra à une longue série d'expéditions volcanologiques (<a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Vall%C3%A9e_des_Dix_mille_fum%C3%A9es" title="Vallée des Dix mille fumées"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>vallée des Dix mille fumées en Alaska, dépression de l'Afar, Nyiragongo, Erta Ale, mont Erebus, et bien d'autres volcans comme l'Etna, Faial, la Soufrière de la Guadeloupe,...) ;
    • chargé de cours à la faculté des sciences d'Orsay ;
    • en 1972, maître puis directeur de recherche au CNRS, au laboratoire de volcanologie du Centre des faibles radioactivités de Gif-sur-Yvette qui se spécialisait notamment dans les gaz éruptifs ;
    • président du conseil scientifique de l'institut de volcanologie (Rome, Catane, Pise) ;
    • responsable du service volcanologique de l'Institut de physique du globe de Paris et responsable de la surveillance de la Montagne Pelée à la Martinique et de la Soufrière à la Guadeloupe de 1973 à 1976 ;
    • en 1981, commissaire à l'étude et à la prévention des catastrophes naturelles.

    De 1984 à 1986, cet homme de gauche fut secrétaire d'État chargé de la prévention des risques technologiques et naturels majeurs auprès de Laurent Fabius, Premier ministre de François Mitterrand. Ce poste de secrétaire d'Etat sera supprimé dans le gouvernement Chirac en 1986.

    Il fut président du Comité supérieur des risques volcaniques de 1988 à 1995, et membre de la société Philomatique et de l'Explorers club de New York.

     

    <span-headline></span-headline><span-headline></span-headline><span-headline></span-headline><span-headline></span-headline>Éruption de la Soufrière

    Suite à des manifestations inquiétantes du volcan de la Soufrière en Guadeloupe en 1976, une violente polémique opposa Haroun Tazieff à Michel Feuillard, directeur de l'observatoire volcanologique de la Guadeloupe, et à Claude Allègre, alors son supérieur à l'Institut de physique du globe de Paris. Feuillard, Allègre et le professeur Brousse, sur place, se fondant sur des analyses alarmantes montrant de la présence de magma frais dans les laves et cendres recueillis après les éruptions du volcan, conseillaient l'évacuation de 70.000 habitants proches, tandis que Tazieff, de retour d'un déplacement en Équateur, et se fondant sur son expérience de terrain après une visite sur le site (où il faillit être tué par un jet de gaz) affirmait que le volcan n'avait pas de magma frais, et que cette fois il allait donc se calmer sans aucun risque de <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Nu%C3%A9es_ardentes" title="Nuées ardentes"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>nuées ardentes. Des mots peu aimables furent échangés, mais dans le doute les pouvoirs publics préférèrent évacuer. Finalement, il s'avéra que les analyses montrant la présence de magma frais étaient erronées, et la Soufrière n'explosa pas, mais se calma sans provoquer de dégâts.

    La polémique rebondit en partie quatre ans plus tard, en 1980, lors de l'explosion spectaculaire du Mont Saint Helens (état de Washington, États-Unis) survenue le 18 mai, qui tua 57 personnes. Haroun Tazieff avait en effet, quelques mois plus tôt, qualifié le Mont Saint Helens de "Petite Soufrière". Ses adversaires le tînrent aussi pour moralement responsable de la gestion de la crise du Nevado del Ruiz, en 1985, en Colombie, car cette crise fut en partie gérée par un conseiller qui avait vécu la polémique de la Soufrière, et qui ne voulait pas reproduire "l'erreur de 1976". Le volcan explosa, entraînant la mort de 25.000 personnes.

    Paradoxalement, par-delà la tombe, Haroun Tazieff est aujourd'hui rejoint par son adversaire de 1976, Claude Allègre, dans la dénonciation des « fausses peurs mais véritables pompes à finances » telles que le trou dans la couche d'ozone, l'amiante et même l'effet de serre (sur l'effet de serre, Tazieff s'est affirmé convaincu des dangers des émissions massives de CO2 d'origine humaine).

    (source: wikipédia.fr)


    J'ai eu la chance de pouvoir rencontrer cet homme et assister à une de ses conférences à l'Université de Toulon et du Var au début des année 90. A cette occasion, il a expliqué et démontré pourquoi il émettait un doute concernant le trou dans la couche d'Ozone et d'autres sujets du même type...

    Jean François LOUBET

     

     


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