• En 1996, j’ai enfin obtenu mon passeport pour la liberté ! J’ai eu mon DUT en Gestion des Entreprises des Administrations…dans ce monde en pleine évolution, cela signifiait quoi ?

    Le proche Orient continuait d’être à feu et à sang !
    L’Afrique tentait de se soustraire au dictat des anciens états colonisateurs mais je n’avais que peu de contact donc malgré la proposition de l’Ambassade de République de Guinée, je décidais de partir en Ukraine !

    Donc, jeune étudiant naïf et motivé, je décide de partir en Ukraine pour enseigner !
    Mes parents n’étaient pas franchement emballés de me voir partir à l’aventure.
    Jeune et aventurier, je faisais mes bagages avec des livres, des cassettes vidéo et audio, des vêtements et aussi mes carnets personnels pour écrire…

    Je devais prendre le bus à Marseille pour rejoindre Prague et ensuite prendre le train qui allait à Tchop, le poste frontière avec l’Ukraine. Le départ de la ville de Raimu et Pagnol se fit à mi journée, mais heureusement la compagnie de bus avait des véhicules climatisés.

    Le bus était bondé de gens qui partaient découvrir Prague et ses richesses !
    Des jeunes et des personnes plus âgées, cherchant leurs racines…
    Le trajet était long et pénible pour dormir, car les sièges n’étaient pas confortables.
    A chaque arrêt du bus, je descendais pour aller boire un café pour ne pas m’endormir.
    Ne connaissant personne, je préférais rester éveillé !

    Le lendemain matin, le bus arrivait à la gare centrale de Prague ! Dès ma descente, je cherchais la consigne pour déposer mes bagages, mon train n’était que le soir donc j’avais la journée pour découvrir cette ville magnifique !!!

    Cette ville me plaisait énormément et j’adorais flâner dans les ruelles et rue adjacente à la place principale de Prague ! La seule chose qui m’a énervé c’est que déjà de nombreux groupes étrangers étaient là…ce qui fait que je n’ai pas entendus beaucoup le tchèque !

    Regagnant le train du soir pour l’Ukraine et la Russie, j’entrais dans un compartiment en bois, dans chaque wagon se trouvait un Stewart. Et cet homme veillait au bien être des passager offrant café ou thé et autres gourmandises !

    La nuit dans ce train partant vers l’inconnu se passa bien, et au matin l’employé des chemins de fer, avec qui j’avais sympathisé, est venu me prévenir de notre arrivée à la frontière de l’Ukraine.


    Je ne comprenais rien de cette langue tout à fais inconnu et nouvelle. Je suivais et espérais ne pas être dans un film d’Humphrey Bogart !!! Je ne comprenais pas pourquoi les gens m’observaient avec attention…

    Dans la gare, des peintures simples et protagonistes du communisme ornées les murs. Dans de nombreux bureaux de cette gare, le portrait de Lénine restait accroché au mur. Je m’avançais près du bureau des douaniers et les gens continuaient de m’observer !

    Il faut signaler qu’à cette époque j’avais les cheveux coupé en brosse, la casquette de Papi Marcel sur ma tête ! Je portais aussi un bouc (barbichette et moustache courte), mais surtout je m’habillais à cette époque d’une gabardine longue et noire…

    Arrivant devant la douanière, charmante mais sévère, je lui exposais mes raisons de ma venue à Oujgorod comme enseignant de français ! Elle contrôla mes papiers et mes bagages…puis elle sourit ! Elle regarda la photo de Lénine derrière elle et se mit à rire !!!!
    Je me rendis compte que sans doute avant mon départ pour l’Ukraine j’aurais du surveiller mon look !....
     


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