Regard,

J’attends impatient cet instant, chaque matin,

Lorsqu’enfin se croisent nos deux chemins.

J’aperçois cette belle silhouette au loin,

Et ce si joli visage, avec ce sourire taquin.

Elle se rapproche lentement vers moi,

Qui ne peut s’empêcher de la fixer,

De regarder celle qui m’a ensorcelé,

Qui m’invite à suivre chacun de ses pas.

Face à moi, elle se rapproche et me sourit,

Puis dépose tendrement sur ma joue, un baisé.

Son parfum enivrant s’ancrera dans ma mémoire,

Pour resurgir parfois certains jours, et certains soirs.

Depuis le soleil ne lève plus avec le même entrain,

Car désormais je vais seul sur ce sinueux chemin.

Parfois un son, une odeur ravive cette image,

Lorsqu’ensemble nous vivions ces instants de partage.

Mais il me reste le souvenir intense de ses yeux,

Si profonds, magnifiques, pétillants et heureux.

Enfouis au plus profond de ma propre histoire,

Il  se peut que ne s’efface jamais ce précieux regard.

Jean François LOUBET