• Le Village


    Le jour s’achève et meurt. Dans la nuit qui commence,
    Les travailleurs courbés, pas à pas lentement,
    Regagnent leur chaumière, entourés de silence,
    Tandis que dans le noir, tout se meurt à présent.


    De sa main de velours, la brise qui s’égare,
    Effleure les prairies, et glisse la fraîcheur
    Sur ce calme régnant, dont l’inconnu s’empare,
    Portant à travers bois le repos enchanteur.


    De la nature en fleurs, s’exhale un doux parfum,
    Insectes et grillons, dans ce doux soir composent,
    Faisant battre les cœurs ou tristes ou moroses.


    C’est l’heure du repos, bienvenu pour chacun,
    S’abandonnant aux rêves, et bercé de silence,
    Un village s’endort dans l’univers immense.


    Pierre Sablé

    (1933 – 2022)

     

     

     

     

     


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